Cécile Frosini : Chef du DBMCC et directrice enseignement et formation

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Quel est ton rôle au sein de l’IRSEA ?

Premièrement je suis chef de département de Biologie Moléculaire et Communication Chimique. Ce département étudie tous les acteurs moléculaires impliqués dans les différents processus de la communication chimique. Cela comprend l’étude des signaux chimiques et l’étude des mécanismes d’action et des molécules impliquées dans les étapes de perception et de réaction du cerveau face à un signal chimique.

Mon rôle est de manager le département au niveau administratif et scientifique, guider et conseiller mon équipe, valider et élaborer les différentes approches scientifiques, organiser et assurer l’avancée des projets.

D’un point de vue plus scientifique, je participe à la conception des manipulations, la rédaction des protocoles et j’interviens dans l’écriture des demandes d’autorisation des projets comme concepteur d’expérimentation animale.

J’interprète également les résultats et les données de nos essais afin de pouvoir les mettre en avant lors de la rédaction d’un article scientifique, pour la participation d’un congrès ou dans l’objectif de déposer un brevet. Je réalise aussi une veille scientifique et technique.

En tant que directrice enseignement et formation, je m’occupe, avec l’aide de l’administration, de l’élaboration et de la gestion du plan de développement des compétences. En effet, la formation des collaborateurs occupe également une grande place au sein de l’IRSEA.

Mon rôle est de m’assurer que le plan de développement des compétences est suivi, mis à jour, et que les différentes formations sont réalisées par les collaborateurs.

Je gère également le suivi des nombreux stagiaires que nous accueillons chaque année au sein de notre institut de recherche.

Enfin, je m’assure du suivi concernant toutes les interventions extérieures que nous pouvons réaliser dans le cadre de l’enseignement : collaborations et enseignements avec les universités, visite d’un lycée, d’une filière, intervention auprès d’une classe afin de présenter notre institut ou notre métier, etc.

 

Comment se déroule une journée type ?  

Mon quotidien varie en fonction des dossiers et des projets en cours.

Avant un projet, je réalise de la bibliographie, je participe à la rédaction des demandes d’autorisation de projet (APAFIS) et des protocoles de recherche. J’ai des réunions régulières avec mon équipe pour le suivi des projets, la conception des manipulations ou essais à effectuer dans le cadre de ces projets, l’interprétation des données qui en sont issues.

Je m’implique également dans les activités de publications scientifiques concernant mon domaine de recherche.

En tant que chef de département et membre de plusieurs conseils, je participe à de nombreuses réunions, sur la vie de l’institut, son administration ou sa stratégie scientifique par exemple.

 

Que préfères-tu dans ton travail ?

J’aime le travail en équipe, j’aime les interactions avec les équipes, qu’il s’agisse de mon équipe ou d’autres équipes, en interne ou en externe. J’aime lorsque nous nous réunissons et réfléchissons tous ensemble afin de répondre à une problématique de recherche, analyser nos résultats et émettre des hypothèses.

Globalement, j’aime travailler tout en apprenant et en découvrant de nouvelles choses. Je suis une personne très curieuse, je trouve donc fantastique de pouvoir travailler à en découvrir toujours plus.

J’apprends beaucoup lorsque je fais de la bibliographie, que je relis un article scientifique, lorsque je réalise un essai, ou lorsque je découvre les résultats et que je dois les interpréter, etc. C’est très enrichissant.

Enfin, j’aime aussi l’idée de trouver des choses utiles à la société.

 

Comment le département de Biologie Moléculaire et Communication Chimique s’inscrit dans une démarche One Health ?

Je pense que le département s’inscrit parfaitement dans cette démarche.

Prenons l’exemple d’un sujet de recherche actuel à l’IRSEA : le microbiote.

Nous étudions si les phéromones peuvent, en plus de diminuer le stress, impacter positivement la constitution du microbiote, qui lui-même permet d’améliorer à long terme la santé des animaux. Cela passe notamment par une résistance aux maladies supérieure grâce à un meilleur développement du système immunitaire. Ainsi, les animaux seraient moins malades et recevraient moins d’antibiotiques.

La consommation d’antibiotique chez les animaux et chez l’Homme est une problématique importante ; grâce à nos recherches, nous pourrions ainsi participer à lutter contre l’antibiorésistance et améliorer la santé des animaux afin d’améliorer la santé humaine, tout en préservant l’écosystème.

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INSIDE IRSEA

Alessandro Cozzi : Directeur général

Quel est ton rôle au sein de l’IRSEA ?   Je suis directeur général et directeur recherche et enseignement de l’IRSEA, ce qui fait que j’ai des missions très variées.Premièrement, je participe à tous les aspects qui composent l’institut en fonction des besoins et des urgences. Il peut s’agir de tâches administratives, comme des tâches qui appartiennent davantage au domaine scientifique.Je supervise, en coopération avec les autres membres de la Direction, les différents départements et les équipes des services . Au quotidien j’essaye également de lier toutes les équipes entre elles, pour faciliter le flux d’informations et la fluidité du travail pour l’équipe nombreuse que nous sommes à l’IRSEA. A mon sens, c’est ensemble que nous avançons le mieux et c’est la philosophie que j’essaie de transmettre à tous.Mon expérience scientifique me permet également d’apporter mon aide direct à certains projets en cours ou à venir.Enfin, je joue également un rôle administratif davantage lié à la holding Group-IRSEA et aux autres Sociétés du Group IRSEA.   Comment se déroule une journée type ? Chaque journée est différente, j’ai généralement une partie rédactionnelle, ou je dois rédiger et vérifier des rapports, protocoles, analyser des données, rédiger ou réviser des articles ou présentations, traiter différentes demandes par mail, accompagner le travail de la Plateforme ou les essais se passent et où il y a tous les animaux de l’IRSEA etc.Une partie du temps est également dédiée aux travail avec les différents chefs de département et/ou service, mais aussi les équipes selon les projets scientifiques en cours ou les tâches administratives à effectuer.Une partie de mon temps est aussi dédiée à travailler avec les dirigeants des autres Sociétés du Group IRSEA ou des sociétés extérieures pour faire avancer les projets que l’IRSEA a en coopération avec d’autres entités.   Que préfères-tu dans ton travail ? Il y a plusieurs aspects que j’aime dans mon travail mais deux en particulier, sont mes préférés : Pour le coté scientifique, ce sont les moments où je peux participer à la création d’un essai et parfois être sur le terrain avec les animaux, pouvoir les observer et comprendre des mécanismes de leur comportement et analyser les données et voir si nos recherches aboutissent à des nouveautés. Voir naitre une idée, la développer, l’étudier et voir si les hypothèses faites au début amènent à des informations qui changent les choses et ajoutent des connaissances et des outils. C’est ce qui me passionne le plus et j’aime le partager avec l’équipe. Partir d’un résultat attendu ou pas, se poser une autre question et préparer l’étude suivante…C’est pour moi l’essence de la recherche. Le coté du passage de la recherche fondamentale à la recherche appliquée c’est vraiment stimulant et depuis que je travaille dans le monde de la recherche c’est l’aspect que je trouve très enrichissant et intéressant. Pour le coté administratif avec la Direction générale, j’aime le fait de pouvoir être un moteur et contribuer directement à l’évolution d’un système, d’une Société, faire évoluer des personnes dans leur parcours, et apporter des conseils. C’est l’aspect qui me plait le plus concernant mon rôle de Directeur général. Poser des pierres et créer un cadre pour continuer la construction et faire vivre un projet avec plusieurs protagonistes.   Comment l’IRSEA, s’inscrit dans une démarche One Health et dans l’avancée scientifique ? Le concept de One Health est au cœur de l’IRSEA et de son fonctionnement. Notre expertise est diverse, biologie moléculaire, bio-informatique, biologie tissulaire, éthologie, écologie chimique, bien-être animal; etc.  De plus, nous travaillons sur toutes les espèces, de l’être humain jusqu’aux insectes et microorganismes, dans un seul et même but : une cohabitation harmonieuse et des recherches utiles à tous. Nous essayons de comprendre les différents mécanismes des différentes espèces pour parvenir à offrir des solutions qui puissent servir à tous. Notre expertise dans la recherche fondamentale nous permet d’ensuite pouvoir développer la recherche appliquée et une gamme de solutions utiles pour le bien-être animal et la santé animale et humaine. Le biomimétisme anime également nos recherches. En s’appuyant sur ce que la nature fait de mieux, nous parvenons à avoir une approche intégrée et systémique autour de la santé de tous, et c’est une force.  

INSIDE IRSEA

Ennia Bracco : Technicienne de recherche

Quel est ton rôle au sein de l’IRSEA et tes missions ? En tant que technicienne de recherche en laboratoire, j’effectue les analyses de différentes matrices (végétales, animales ou insectes) ainsi que le retraitement sur ordinateur, dans le but de trouver des molécules servant de messagers chimiques (phéromones maternelles, sexuelles, d’alertes, d’attraction…) Les objectifs sont définis à différents moments de l’année, ils m’indiquent dans quelle direction je dois orienter mes analyses. Je suis en collaboration avec les chefs de département, chercheurs et ingénieurs, qui me sollicitent afin de réaliser diverses analyses. Je suis un vrai soutien aux équipes et je vais pouvoir apporter des réponses concrètes à leurs recherches grâce aux analyses que je vais réaliser dans mon laboratoire. Comment se déroule une journée type ? On pourrait penser que je passe la plupart de mon temps au sein du laboratoire à traiter les échantillons. En réalité, je passe également de nombreuses heures à retraiter l’information analytique sur l’ordinateur. Pour certains projets, je peux passer une journée au laboratoire, contre deux mois de retraitement des données sur ordinateur.  Nos appareils d’analyses nous renvoient des chromatogrammes composés de différents pics, mon but est d’identifier chaque pic grâce à une bibliothèque de données. Et pour certains projets, le but est aussi de quantifier certains pics d’intérêts. Lors d’un nouveau projet, j’accorde un moment afin de réaliser de la bibliographie afin d’établir une méthode analytique pertinente pour le projet. Enfin je passe du temps à rédiger des rapports suite aux résultats de mes analyses pour les transmettre aux chercheurs et aux ingénieurs. Je me charge également du traitement des déchets chimiques, une tâche très importante puisque la protection de l’environnement et la gestion de nos ressources et de nos déchets est un enjeu majeur aujourd’hui. Je collecte donc tous les déchets chimiques des différents laboratoires de l’IRSEA, préalablement stockés en sécurité, afin de les confier à un organisme tiers qui se chargera de leur retraitement. Que préfères-tu dans ton travail ? J’adore la recherche, car nous sommes dans l’inconnu, et nous avons donc beaucoup à découvrir. J’aime investiguer et me questionner afin de détecter des pistes pertinentes de travail et d’analyse. C’est très stimulant. Chaque jour est une remise en question pour essayer d’aller toujours plus loin dans la Recherche.

INSIDE IRSEA

Aurore Lamy : Ingénieure de recherche en bio-informatique

Quelles sont tes principales missions ? En tant qu’ingénieure de recherche en bio-informatique, je travaille en collaboration avec les chercheurs des différents départements mais aussi en collaboration avec Rajesh Durairaj chef du département de Bio-informatique et Communication Chimique. Je peux également être référente sur certains projets de recherche. Je travaille sur deux domaines distincts en bio-informatique. D’un côté de la recherche fondamentale ce qui comprend de l’analyse de séquences protéiques, de la modélisation et des simulations. Grâce à notre logiciel, je peux assembler une protéine avec des molécules, très souvent des sémiochimiques. J’analyse ensuite comment elles interagissent ensemble. Le but de ces recherches est de comprendre chaque jour un peu plus, le mode de fonctionnement des sémiochimiques d’un point de vue moléculaire. Ces simulations s’opèrent grâce à un terminal de commande Linux et des commandes particulières. Pour le deuxième domaine il s’agit cette fois-ci de recherche appliquée. C’est-à-dire que mes recherches peuvent nous permettre ensuite de déposer un brevet et de développer, dans un second temps, un produit.  Il s’agit ici d’études pharmacophores, qui ont pour but de trouver une alternative à certains sémiochimiques,  Comme beaucoup d’autres ingénieurs, j’ai une partie de mon travail dédiée à une mission bibliographique afin de me tenir au courant des différentes avancées dans le domaine de la bio-informatique. Enfin, il y a la partie rédactionnelle qui met en avant les différents résultats observés durant mes recherches.   Comment se déroule une journée type ? Généralement je lance les simulations dès le matin car cela prend en moyenne 7h. Ensuite je peux traiter les projets pharmacophores ou bien me pencher sur des projets de modélisation, le rythme dépend des avancées des projets.   Que préfères-tu dans ton travail ? Je préfère la simulation et la modélisation car j’aime la recherche fondamentale et j’aime comprendre comment les sémiochimiques fonctionnent et agissent au sein du corps, d’un point de vue moléculaire.

INSIDE IRSEA

Eva Teruel : Chef du service de gestion des données et statistiques

Quel est ton rôle et tes missions au sein de l’Irsea ? Je suis chef du service de gestion des données et statistiques. Le rôle de ce service est d’apporter un soutien méthodologique et statistique pour les chercheurs et ingénieurs de l’institut. Je vais aider les chercheurs à rédiger les protocoles de recherche, je vais créer des tables de données et réaliser les analyses statistiques à la suite des essais. Pour cela, j’utilise des logiciels de codage comme R. J’aide également les chercheurs et ingénieurs à publier les résultats dans les journaux scientifiques grâce à l’analyse des données réalisée par le service. Cette année, nous avons mis en place des tableaux de bord sous forme de résumé, ainsi nous mettons en avant, de façon plus visuelle et simplifiée, les résultats trouvés.   Comment se déroule une journée type ? Ma journée dépend de différents facteurs et de l’avancée des projets. Parfois, avec le reste de l’équipe statistique, nous sommes en pleine préparation des projets, ce qui implique de nombreuses réunions avec les chercheurs et les ingénieurs. Nous avons, à ce moment-là, un rôle de conseiller afin de leur proposer un schéma d’étude le plus adapté à leurs objectifs. Une fois que les essais ont été réalisés, que les données ont été récoltées, je peux passer plusieurs jours à traiter ces données via du code informatique. Pour terminer, il y a aussi une partie rédactionnelle afin de rédiger les rapports statistiques et de les diffuser aux scientifiques.   Qu’est-ce que tu préfères dans ton travail ? Ce que je préfère dans mon travail, c’est de pouvoir être impliqué sur une multitude de projets, ce qui me permet d’avoir de l’interaction avec une grande partie des scientifiques de l’IRSEA.  Le service à une vision d’ensemble d’une majorité des projets, tous départements confondus et c’est pour moi une richesse.