Pietro Asproni : Chef du DBTCC et Directeur de la valorisation scientifique

Pietro supervise les projets scientifiques et la publication des résultats. Il étudie les mécanismes cellulaires et tissulaires de la communication chimique, développe des techniques de culture pour comprendre les sémiochimiques et évaluer leur innocuité, et soutient la plateforme d’expérimentation animale. Passionné par l’aspect pratique de la recherche et ses applications, il valorise les découvertes pouvant donner lieu à des brevets et à des solutions concrètes pour le bien-être animal et la santé, dans une approche One Health.

Share This Post

Quel est ton rôle et quelles sont tes missions au sein de l’IRSEA ?

Je suis directeur de la valorisation scientifique aux côtés de Miriam Marcet Rius, notre mission est de mettre en avant et de valoriser les résultats scientifiques de l’IRSEA. Pour cela, nous essayons d’organiser l’activité de publication et de guider nos collaborateurs lors de la rédaction des articles destinés à des journaux scientifiques internationaux, mais aussi dans la participation à des congrès.

Toutes les deux semaines, nous participons au Conseil de Recherche et d’Enseignement (CRE), pendant lequel nous stimulons la discussion autour des projets de publication et de leur avancée, ou autour la participation à des congrès adaptés à nos recherches. Nous essayons aussi de trouver et de proposer des nouveaux congrès où notre travail pourrait être mis en avant afin de gagner en visibilité. Au besoin, nous pouvons apporter notre aide, nos conseils et notre regard scientifique.

En tant que chef du Département de Biologie Tissulaire et Communication chimique, mon équipe et moi-même, sommes en charge d’étudier les mécanismes cellulaires et tissulaires à la base de la communication chimique. Comment les sémiochimiques sont détectés, quels sont les organes impliqués dans la perception et dans le traitement du message, que se passe-t-il au sein de l’organisme pour que la détection de ces sémiochimiques engendre un comportement donné. Autant de questions auxquelles nous essayons de répondre en étudiant les cellules, les tissus et les organes.

Une partie importante de nos efforts est dédié à l’étude de l’altération de l’organe voméronasal, qui est l’organe détecteur des sémiochimiques, et de l’effet de ces altérations, sur les comportements des animaux affectés.

Mon équipe et moi, sommes aussi en train de développer des techniques de culture cellulaire de la muqueuse voméronasale et olfactive qui nous permettent d’aller plus loin dans la compréhension des mécanismes tissulaires dès lors qu’un sémiochimique est utilisé. Parallèlement, nous développons d’autres techniques de culture pour tester l’éventuelle toxicité de certaines molécules et prouver l’innocuité des sémiochimiques sur lesquels nous travaillons.

Enfin, nous venons en soutien à la plateforme d’expérimentation animale en réalisant des diagnostics dès lors d’un problème de santé est détecté chez un animal.

Comment sont rythmées tes journées ?

J’ai une partie de mon temps dédiée aux réunions d’équipes, afin de s’assurer du bon déroulement des différents projets. J’interviens également lors des projets transversaux avec les départements partenaires.

Je réalise également les diagnostics, en collaboration avec la technicienne de recherche, afin d’aider et de soutenir la plateforme d’expérimentation animale. Je joue alors un rôle d’anatomopathologue, j’examine les organes, les tissus ou les cellules, pour repérer et analyser des anomalies, afin d’identifier la maladie pour que le clinicien puisse choisir le traitement le plus indiqué

Une partie de mon travail consiste également à corriger et écrire les articles scientifiques liés à nos études, les protocoles de recherche et les rapports d’étude.

Enfin, comme je fais partie de la direction, une partie de mon temps est dédiée à l’organisation et à la participation à différentes réunions et conseils avec les autres membres du Conseil.

Que préfères-tu dans ton travail ?

J’ai toujours adoré être au sein des laboratoires et réaliser la lecture au microscope. J’aime également la gestion d’équipe et voir comment nous arrivons à avancer tous ensemble dans nos projets, au sein du Département que je dirige, mais aussi en collaboration avec les autres équipes.

A l’IRSEA, J’aime aussi l’aspect recherche appliquée, et comment une découverte peut nous amener à déposer un brevet, qui donnera lieu à un produit qui va pouvoir aider de façon directe les animaux et notre société. Je pense que c’est mon côté vétérinaire qui ressort. J’aime voir l’utilité concrète de mes recherches.

Comment le département de Biologie Tissulaire et Communication Chimique s’inscrit dans une démarche One Health ?

L‘approche One Health se base sur l’intégration de la santé humaine à celle animale, compte tenu que notre santé est fortement influencée par la santé des animaux avec lesquelles nous partageons notre mode de vie.
Notre savoir-faire est extrêmement lié à la pathologie vétérinaire, nos techniques et connaissances nous permettent de regarder directement au sein des cellules et des organes afin d’attester de l’état de santé de l’animal. Si cette santé vient à faiblir, nous sommes en mesure d’en connaître les raisons et de proposer les solutions les plus adaptées. Cette connaissance contribue de façon significative à assurer à la fois la santé des animaux, comme individu et comme groupe, mais aussi la santé de nous tous, qui sommes en contact très strict avec nos animaux de compagnie et les animaux d’élevage, en respectant le concept One Health.

Au sein de notre département, nous sommes en mesure de démontrer, comment l’état physiologique de l’animal peut être modulé et amélioré, au niveau tissulaire et organique, grâce à nos recherches et aux produits issus de nos brevets. Nos produits sont à la fois naturels, respectueux de l’environnement, non toxiques pour l’animal, tout en respectant l’équilibre de chacun.
Nous pouvons prendre l’exemple des animaux d’élevage destinés à la consommation. En trouvant des alternatives à des produits toxiques, en utilisant moins de pesticides, moins d’antibiotiques, nous assurons également la santé des consommateurs et luttons contre la résistance aux antibiotiques.

Jetez un œil à nos autres articles

30 Irsea - naissance de l'Institut
Non classé

30 ans de recherche et d’innovation

Depuis 1995, l’IRSEA explore les langages invisibles du vivant. Fondé à Apt par le Dr Patrick Pageat, l’Institut est devenu un centre de recherche pionnier en sémiochimie et éthologie appliquée, avec plus de 40 collaborateur·rices et 400 brevets. Un institut de référence sur la communication chimique entre les espèces, pionnier et engagé pour une science éthique, innovante et utile, au service du vivant.

INSIDE IRSEA

Alessandro Cozzi : Directeur général

Directeur général et directeur recherche et enseignement de l’IRSEA, il supervise les équipes et les projets, entre science et gestion. Passionné par la recherche fondamentale et appliquée, il aime voir naître et évoluer les idées. Son rôle consiste aussi à accompagner les personnes et à bâtir un cadre pour faire grandir l’Institut. Inscrivant l’IRSEA dans une démarche One Health, il s’appuie sur une expertise pluridisciplinaire et le biomimétisme pour développer des solutions utiles au bien-être animal, à la santé animale et humaine.

INSIDE IRSEA

Ennia Bracco : Technicienne de recherche

Technicienne de recherche à l’IRSEA, elle réalise des analyses de matrices animales, végétales ou insectes pour identifier des molécules messagères chimiques. Elle collabore avec les chercheur·euses et ingénieur·es pour apporter des réponses concrètes aux projets scientifiques, retraitant et interprétant les données, rédigeant des rapports et assurant la gestion des déchets chimiques. Passionnée par l’exploration de l’inconnu, elle aime investiguer et se remettre en question chaque jour pour faire avancer la recherche.

INSIDE IRSEA

Aurore Lamy : Ingénieure de recherche en bio-informatique

Ingénieure de recherche en bio-informatique à l’IRSEA, Aurore collabore avec les chercheur·euses et chefs de département pour mener des travaux en recherche fondamentale et appliquée. Elle analyse les séquences protéiques, modélise et simule les interactions des sémiochimiques, et participe à la rédaction de résultats et à la veille scientifique. Passionnée par la modélisation et les simulations, elle aime comprendre le fonctionnement des sémiochimiques au niveau moléculaire et contribuer à des applications concrètes de ses recherches.