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INSIDE IRSEA

Juliane Demellier : Ingénieure de recherche

Quel est ton rôle au sein de l’Irsea en tant qu’ingénieur de recherche ? Je suis ingénieure de recherche au sein du département de Comportement et Bien-Etre Animal, un département géré par Miriam Marcet Rius. Je peux me greffer sur des projets de recherche et peux être amenée à en mener certains de A à Z cela passe par une phase bibliographique pour définir / préciser une problématique de recherche. Ensuite nous allons élaborer un protocole de recherche, listant différents éléments essentiels pour la mise en place de notre essai. Ensuite, place à l’essai, nous observons alors le comportement des animaux face à une situation donnée. Nous réalisons rarement une observation directe, mais plutôt une observation via vidéo afin d’avoir le moins de biais possibles et le plus de rigueur scientifique. Nous choisissons toujours deux observateurs qui analysent les vidéos chacun de leur côté ; puis nous comparons les données alors récoltées grâce aux statistiques et des discussions afin de savoir si nous avons « bien observé », pour corriger si nécessaire Nous travaillons énormément avec le service Statistique, il nous aide lors de la réalisation du protocole mais également à la fin de notre essai.  Ensuite, nous réalisons un rapport d’étude, afin de décrire notre projet, son objectif et nos observations.  Ce rapport est également mis en parallèle avec d’autres études réalisées dans le domaine afin de pouvoir analyser, plus en profondeur, notre essai et voir les hypothèses qui peuvent s’en dégager. Comment se déroule une journée type ? Il n’y a pas de journée type dans notre métier, cela dépend de l’avancée des projets, si nous sommes aux prémices d’un projet, nous allons passer de temps à réaliser de la bibliographie afin de nous orienter sur nos recherches et essais. Nous avons également des réunions avec les différents départements impliqués dans les projets, comme le service statistique ou la plateforme d’expérimentation animale. Nous consacrons évidemment beaucoup de temps à l’observation des animaux et des vidéos prises lors de l’essai et à la rédaction de nos rapports d’étude. Que préfères-tu dans ton travail ? J’aime réfléchir à de futures recherches possibles, voir ce que nous pouvons apporter dans la recherche scientifique, se questionner autour d’un domaine. J’aime essayer d’aller toujours plus loin dans la compréhension des animaux que nous étudions et des mécanismes impliqués.  La partie terrain est également un aspect que j’aime beaucoup.

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Miriam Marcet Rius : Chef du DCBEA et directrice adjointe de la valorisation scientifique

Quel est ton rôle au sein de l’IRSEA et au sein de ton service ? Depuis 2022, je suis directrice adjointe de la valorisation scientifique, je vais épauler Pietro Asproni dans les missions de valorisation de nos travaux de recherche, de nos publications scientifiques ou de nos participations à des congrès internationaux. En tant qu’institut de recherche, il est important de communiquer et de partager nos découvertes, pour faire avancer la recherche. Depuis 2020, je suis chef du Département de Comportement et Bien-être Animal, ce qui signifie que je supervise les différents projets de recherche et le travail des différents membres de l’équipe. Je m’assure de valoriser le travail de chacun, d’apporter mon aide et mon expérience dans l’avancée des nombreux projets du département.   Comment se déroule une journée type ? Il n’y a pas vraiment de journée type, mais un possible exemple de journée pourrait commencer par la réponse des mails et demandes divers, comme des corrections de protocoles de recherche du département. Ensuite, je participe souvent aux différentes réunions prévues, soit avec les différents membres de mon département, soit avec les autres chefs de département, soit avec d’autres membres de l’équipe pour organiser ou définir des phases des projets scientifiques. Je suis également en train de finaliser mon résidanat du Collège Européen de Bien-être Animal et Médecine Comportementale, ECAWBM. Je retranscris donc tous les éléments nécessaires pour valider ce résidanat. Je prépare également les prochains congrès à venir, en rédigeant des abstracts, en réalisant des posters ou des présentations orales. Je suis également chercheur, je suis donc souvent amené à écrire des articles ou à en corriger avant publication.   Que préfères-tu dans ton travail ? J’aime beaucoup me dire que mon travail est utile pour l’amélioration du bien-être animal ; c’est un rappel que je me fais très souvent. Plus concrètement, j’aime beaucoup quand le département reçoit le rapport statistique à la suite d’un essai, je suis toujours très curieuse de découvrir les résultats. J’aime également rédiger les articles scientifiques afin de mettre en avant notre travail. J’aime aussi passer du temps avec les animaux, quand c’est possible, les observer, interagir avec eux, ils nous apprennent toujours des choses. Enfin, j’aime également échanger avec mon équipe (ou d’autres équipes de l’IRSEA) autour d’un projet, ce sont toujours des échanges très enrichissants.   Selon toi, comment ton département s’inscrit dans une démarche One Health ? Notre département s’inscrit parfaitement dans la démarche One Health, d’ailleurs le concept One Welfare s’intègre également très bien puisque nous travaillons sur des thématiques liant ces deux concepts. Nous considérons que si les animaux sont dans une situation de bien-être positif, ce bien-être entraînera alors des répercussions positives sur leur santé, mais aussi sur la santé humaine et l’état global de notre écosystème.

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Noémie Vaissières : Technicienne animalière

Quel est ton rôle au sein de l’IRSEA ?    Je suis technicienne animalière et depuis peu, je suis également référente en santé animale. J’épaule Orane Vinck afin de nous assurer du bien-être et de la santé des animaux. Je m’assure que les animaux reçoivent bien les soins nécessaires et j’accompagne le vétérinaire lors des visites au sein de la plateforme. Je travaille aussi avec les animaliers afin de mettre en place les prochains essais, nourrir les animaux, les sociabiliser ect.     En tant que technicienne animalière, comment se déroulent tes journées ?   Il n’y a pas de journée type dans mon métier, la santé des animaux oscille souvent, certains jours peuvent être plus calmes que d’autres. De manière générale, je passe beaucoup de temps auprès des animaux afin de garantir leur bien-être et leur santé. Je passe également une petite partie de ma journée à mon bureau, afin de réaliser les bons de commande pour des médicaments si besoin, je complète les fichiers de suivi des animaux, etc. Si un essai va bientôt avoir lieu, je peux me rapprocher d’Orane et des ingénieurs ou chercheurs afin de conseiller et de donner mon avis dans le but que l’essai se déroule dans les meilleures conditions. Notre rôle auprès des animaux est de leur assurer une qualité de vie et un bien-être optimum.  Il faut des animaux sains et équilibrés pour pouvoir observer leur comportement naturel et pouvoir réaliser nos essais.     Que préfères-tu dans ton travail ?   Ce qui me plaît le plus c’est d’être en contact avec les animaux. De plus, grâce à Orane, je développe petit à petit mes compétences en santé animale. Nous assurons le bien-être des animaux de l’institut et veillons sur eux mais prendre soin d’eux et les observer nous apporte également beaucoup.

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Orane Vinck : Responsable technique santé

Quel est ton rôle au sein de l’IRSEA ?   Je suis Responsable technique santé, ce qui implique que j’ai plusieurs rôles.Premièrement, j’encadre les animaliers dans leur travail. Je réalise en collaboration avec Alessandro Cozzi, les protocoles de soins, de sociabilisation, de nettoyage ou encore de nourrissage. Je vais également apporter mon aide aux techniciens de recherche pour la préparation des prochains essais. Enfin, je réalise les plannings des différents membres de la plateforme d’expérimentation animale et assure la gestion des stocks des produits pour les animaux. (Nourriture, litière etc.)   Comment se déroule une journée type  ? Lorsque l’on travaille avec les animaux, il n’y a pas souvent de journée type, je dois être disponible à tout moment s’il y a un problème au sein de la plateforme. Avant de rentrer dans le module d’expérimentation, je consulte les mails et m’assure de réaliser toutes les tâches qui nécessitent que je reste à mon bureau. Une fois au sein du module, je fais le tour des différents élevages, je réalise des contrôles qualité pour m’assurer du respect des protocoles mis en place et je vais apporter mon aide aux animaliers dans les tâches quotidiennes (nettoyage et nourrissage notamment). Deux après-midis par semaine, je réalise, avec l’équipe animalière, des exercices de sociabilisation avec les animaux.   Que préfères-tu dans ton travail ? J’aime beaucoup encadrer l’équipe, travailler tous ensemble pour s’assurer de la bonne santé et du bien-être des animaux.

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Violaine Mechin : Chercheur junior

Quel est ton rôle au sein de l’IRSEA en tant que chercheur junior ? Je suis actuellement en troisième et dernière année de doctorat. Je travaille sur les altérations de l’organe voméronasal, un des organes détectant les sémiochimiques chez la plupart des animaux. Lorsqu’il est abîmé, il induit des difficultés de communication au sein des groupes sociaux et donc des incompréhensions, stress, agressions… Je m’intéresse particulièrement aux causes pouvant induire ces altérations. Dans un premier temps, j’ai étudié l’effet de l’âge sur la physiologie de cet organe, puis son impact sur les capacités de réponses comportementales aux sémiochimiques. Je me suis ensuite penchée sur l’importance de certains critères environnementaux en étudiant l’effet des potentiels contaminants présents dans l’air des élevages sur cet organe. Mon approche fondamentale a pour objectif de comprendre un peu plus le fonctionnement de cet organe chez les animaux et donc de permettre une meilleure interprétation de la raison de comportements négatifs chez certains individus qui auraient du mal à faire face à certaines situations. (Bagarre, stress etc.) Pour cette troisième année de doctorat, ma principale mission consiste à rédiger des articles scientifiques concernant les différents essais réalisés les années précédentes, mais aussi, et surtout, à rédiger ma thèse. J’évolue au sein du Département de Biologie Tissulaire et Communication Chimique de Pietro Asproni    Comment s’organise ton emploi du temps ? Les différentes tâches dans mon travail évoluent en même temps que l’avancée de mes projets et de ma thèse. En première année, j’ai passé beaucoup de temps à faire de la recherche bibliographique pour connaître l’état d’avancement des connaissances existantes sur mon sujet. Cela m’a permis de soulever différentes questions pour apporter de nouvelles informations. J’ai ensuite pu mettre en place les différents protocoles et réaliser les essais lors de ma deuxième année, en collaboration avec les parties prenantes. L’analyse des résultats faisait également partie de mes tâches quotidiennes. Cette année, je devrais terminer cette étape d’analyse puis rédiger les articles associés, et enfin mon mémoire de thèse.   Que préfères-tu dans ton travail ? J’aime toujours apprendre des nouvelles choses. J’apprécie aussi tout le processus autour des études, c’est-à-dire de mettre en place les essais à venir mais aussi de les réaliser au laboratoire et analyser les résultats. Il est très satisfaisant de voir l’accomplissement de mon travail et de celui de mes collaborateurs

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Pietro Asproni : Chef du DBTCC et Directeur de la valorisation scientifique

Quel est ton rôle et quelles sont tes missions au sein de l’IRSEA ? Je suis directeur de la valorisation scientifique aux côtés de Miriam Marcet Rius, notre mission est de mettre en avant et de valoriser les résultats scientifiques de l’IRSEA. Pour cela, nous essayons d’organiser l’activité de publication et de guider nos collaborateurs lors de la rédaction des articles destinés à des journaux scientifiques internationaux, mais aussi dans la participation à des congrès. Toutes les deux semaines, nous participons au Conseil de Recherche et d’Enseignement (CRE), pendant lequel nous stimulons la discussion autour des projets de publication et de leur avancée, ou autour la participation à des congrès adaptés à nos recherches. Nous essayons aussi de trouver et de proposer des nouveaux congrès où notre travail pourrait être mis en avant afin de gagner en visibilité. Au besoin, nous pouvons apporter notre aide, nos conseils et notre regard scientifique. En tant que chef du Département de Biologie Tissulaire et Communication chimique, mon équipe et moi-même, sommes en charge d’étudier les mécanismes cellulaires et tissulaires à la base de la communication chimique. Comment les sémiochimiques sont détectés, quels sont les organes impliqués dans la perception et dans le traitement du message, que se passe-t-il au sein de l’organisme pour que la détection de ces sémiochimiques engendre un comportement donné. Autant de questions auxquelles nous essayons de répondre en étudiant les cellules, les tissus et les organes. Une partie importante de nos efforts est dédié à l’étude de l’altération de l’organe voméronasal, qui est l’organe détecteur des sémiochimiques, et de l’effet de ces altérations, sur les comportements des animaux affectés. Mon équipe et moi, sommes aussi en train de développer des techniques de culture cellulaire de la muqueuse voméronasale et olfactive qui nous permettent d’aller plus loin dans la compréhension des mécanismes tissulaires dès lors qu’un sémiochimique est utilisé. Parallèlement, nous développons d’autres techniques de culture pour tester l’éventuelle toxicité de certaines molécules et prouver l’innocuité des sémiochimiques sur lesquels nous travaillons. Enfin, nous venons en soutien à la plateforme d’expérimentation animale en réalisant des diagnostics dès lors d’un problème de santé est détecté chez un animal. Comment sont rythmées tes journées ? J’ai une partie de mon temps dédiée aux réunions d’équipes, afin de s’assurer du bon déroulement des différents projets. J’interviens également lors des projets transversaux avec les départements partenaires. Je réalise également les diagnostics, en collaboration avec la technicienne de recherche, afin d’aider et de soutenir la plateforme d’expérimentation animale. Je joue alors un rôle d’anatomopathologue, j’examine les organes, les tissus ou les cellules, pour repérer et analyser des anomalies, afin d’identifier la maladie pour que le clinicien puisse choisir le traitement le plus indiqué Une partie de mon travail consiste également à corriger et écrire les articles scientifiques liés à nos études, les protocoles de recherche et les rapports d’étude. Enfin, comme je fais partie de la direction, une partie de mon temps est dédiée à l’organisation et à la participation à différentes réunions et conseils avec les autres membres du Conseil. Que préfères-tu dans ton travail ? J’ai toujours adoré être au sein des laboratoires et réaliser la lecture au microscope. J’aime également la gestion d’équipe et voir comment nous arrivons à avancer tous ensemble dans nos projets, au sein du Département que je dirige, mais aussi en collaboration avec les autres équipes. A l’IRSEA, J’aime aussi l’aspect recherche appliquée, et comment une découverte peut nous amener à déposer un brevet, qui donnera lieu à un produit qui va pouvoir aider de façon directe les animaux et notre société. Je pense que c’est mon côté vétérinaire qui ressort. J’aime voir l’utilité concrète de mes recherches. Comment le département de Biologie Tissulaire et Communication Chimique s’inscrit dans une démarche One Health ? L‘approche One Health se base sur l’intégration de la santé humaine à celle animale, compte tenu que notre santé est fortement influencée par la santé des animaux avec lesquelles nous partageons notre mode de vie.Notre savoir-faire est extrêmement lié à la pathologie vétérinaire, nos techniques et connaissances nous permettent de regarder directement au sein des cellules et des organes afin d’attester de l’état de santé de l’animal. Si cette santé vient à faiblir, nous sommes en mesure d’en connaître les raisons et de proposer les solutions les plus adaptées. Cette connaissance contribue de façon significative à assurer à la fois la santé des animaux, comme individu et comme groupe, mais aussi la santé de nous tous, qui sommes en contact très strict avec nos animaux de compagnie et les animaux d’élevage, en respectant le concept One Health. Au sein de notre département, nous sommes en mesure de démontrer, comment l’état physiologique de l’animal peut être modulé et amélioré, au niveau tissulaire et organique, grâce à nos recherches et aux produits issus de nos brevets. Nos produits sont à la fois naturels, respectueux de l’environnement, non toxiques pour l’animal, tout en respectant l’équilibre de chacun.Nous pouvons prendre l’exemple des animaux d’élevage destinés à la consommation. En trouvant des alternatives à des produits toxiques, en utilisant moins de pesticides, moins d’antibiotiques, nous assurons également la santé des consommateurs et luttons contre la résistance aux antibiotiques.